L’EARL MARLET est aujourd’hui en régime de croisière, avec environ 100 hectares de terrain groupés autour de la ferme, dont 66 ha en prairie temporaire, le reste partagé entre maïs et un méteil féverole + pois fauché au stade immature et qui sert pour l’implantation de la prairie en rotation.
Eric et Corentin MARLET conduisent leur ferme en AB depuis 2015. Aujourd’hui, le troupeau est constitué d’environ 140 vaches de race Montbéliarde. Il y a des vêlages toute l’année mais la grande majorité est concentrée au printemps. Le silo n’est jamais fermé et même en période de pleine pousse, il reste toujours de l’ensilage pour soutenir la production de lait.
Depuis cette année, il y a eu l’introduction d’ensilage de luzerne dans la ration. Le maïs a donc été récolté en épis pour avoir un produit plus riche en énergie et qui s’adapte mieux à la nouvelle ration.

La fin du tour de déprimage
La valeur des sommes de températures de référence pour la fin du tour de déprimage est de 500 °C/j. Ces valeurs devraient être atteintes à Saint Germain du Livet aujourd’hui.
« On a dû rentrer les vaches le 10 novembre et elles ont pu ressortir seulement le 15 mars, bien plus tard que d’habitude. Avec la pluviométrie de l’année on n’a pas pu faire mieux, malgré les bons chemins mis en place il y a 3 ans. Il restait de l’herbe dans les prairies mais le premier tour a été assez rapide. On a pu valoriser environ 3 kg MS/VL/j d’herbe pâturée. Le reste de la ration était constituée d’ensilage d’herbe, enrubannage de luzerne et maïs épis. Dès la sortie, nous avons gagné 1 litre de lait par vache et 0,8 point de TP, et cela malgré l’augmentation du mois moyen de lactation et une très bonne qualité des fourrages conservés. Aujourd’hui on est passé à environ 6 kg MS/VL/j d’herbe valorisée au pâturage, avec aussi une partie de colza affouragée. »
Une pousse toujours pas aux normales de saison
Pour le moment, la croissance reste timide. Il y a certainement la météo qui y est pour quelque chose puisque les températures commencent tout juste à monter. Les deux dernières semaines, caractérisées par un fort rayonnement et du vent, sèchent les sols et les prairies commencent à manquer d’eau.
« Notre deuxième tour a commencé mais les hauteurs d’herbe restent faibles et autour de 7,5 cm. C’est le deuxième facteur qui ralentit la croissance ! Cependant, dès que les conditions seront réunies, l’herbe va se mettre à pousser très rapidement. Il va falloir être très réactifs pour la récolter au bon stade. Pour nous, la qualité des ensilages d’herbe est primordiale : ça ne nous dérange pas de devoir réaliser 2 ou 3 coupes avant de remplir le silo. On est tout le temps en observation et on déclenche les fauches dès que nécessaire ».
Maddalena MORETTI
Littoral Normand